Auteur : jan

  • Donner un droit d’habitation : 5 choses à savoir

    Le propriétaire d’un bien peut accorder un droit d’habitation au partenaire avec lequel il vit. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement et que devez-vous savoir à ce sujet?

    La plupart des gens ont déjà entendu parler d’un droit d’usufruit. Le droit d’habitation est au contraire généralement moins connu. Mais de quoi s’agit-il, au juste?

    De quoi s’agit-il?

    Un droit d’habitation donne à la personne qui le reçoit, le droit de résider dans la propriété à laquelle elle a droit. Elle peut le faire avec sa famille. Aucune indemnité ne doit être payée pour ce droit de séjour, sauf accord contraire. Le droit d’habitation va moins loin qu’un droit d’usufruit. Par exemple, une personne à laquelle un droit d’habitation a été accordé ne peut pas louer cette propriété et en percevoir les revenus de la location. Ce droit est également personnel, ce qui signifie qu’il ne peut être ni vendu, ni transféré.

    Le droit d’habitation est, par exemple, un instrument approprié pour permettre à une personne de continuer à vivre dans un bien après le décès de son partenaire qui était propriétaire d’un bien. Cela peut aussi être utile, par exemple, dans le cas où les parents voudraient transférer leurs biens à leurs enfants, tout en continuant à vivre dans l’immeuble jusqu’à leur mort.

    Combien de temps cela dure-t-il?

    La personne qui donne le droit de résidence peut librement décider de la période du droit de séjour. Ce droit peut être accordé aussi longtemps que la personne est en vie ou pour une période plus courte.

    Quels sont les droits et obligations?

    Au début du droit d’habitation, un état des lieux du bien doit en principe être établi. En outre, il peut être exigé que le titulaire du droit donne une forme de garantie. La personne à qui l’on donne le droit de résidence doit effectivement occuper la propriété et la maintenir comme un bon père de famille.

    Le titulaire du droit d’habitation est responsable des mêmes dépenses que le bénéficiaire d’un droit d’usufruit. Par exemple, il doit assumer les frais d’entretien et d’usure, ainsi que les coûts de chauffage, d’électricité et d’eau. Le propriétaire, pour sa part, est responsable des réparations majeures.

    À la fin du droit d’habitation, le titulaire de ce droit doit restituer la propriété dans le même état qu’à son arrivée, en tenant compte de l’usure normale. La personne qui a le droit de résidence ne peut en principe prétendre à une indemnisation pour un quelconque travail de rénovation.

    Comment l’établir?

    Vous pouvez attribuer ce droit d’habitation via un accord. Parce que le droit de séjour est un droit réel, cet accord doit être rédigé devant un notaire. En outre, et cela arrive souvent, le droit d’habitation peut également être accordé par testament. Le propriétaire de la propriété peut donc rédiger un testament dans lequel il indique que son cohabitant a le droit de continuer à jouir de ses biens (gratuitement) après son décès. Si vous voulez établir un tel testament, alors, afin d’éviter des erreurs, vous devriez également le faire via un notaire.

    En outre, sachez qu’en plus du droit d’habitation d’affaires, un droit d’habitation personnel est également possible. Un notaire peut vous aider à choisir la meilleure formule.

    Les héritiers peuvent-ils le remettre en question?

    En principe, les héritiers ne peuvent pas contester ce droit d’habitation. Une exception à cette règle existe si la valeur du droit d’habitation enfreint les droits de réserve de certains héritiers. Par exemple, les droits des descendants de la personne qui accorde le droit de résidence devront être pris en compte. À partir de septembre 2018, cette réserve vaudra pour la moitié de la succession.

  • Le vendeur doit-il laisser la maison propre?

    Vous achetez une maison ou un appartement qui n’est plus occupé. Hélas, le bien est sale. Pouvez-vous vous attendre à ce que les vendeurs nettoient la maison avant l’exécution de l’acte notarié?

    Si vous achetez une maison ou un appartement issu d’un héritage ou d’un divorce, il arrive fréquemment qu’il y ait encore beaucoup d’ordures au moment où vous recevez les clés. Pouvez-vous exiger que les vendeurs les enlèvent?

    Mettez le tout par écrit

    Vous pouvez éviter les discussions dans ce domaine en faisant un arrangement dans le compromis. Plus précisément, vous pouvez déclarer que le vendeur s’engage à livrer la propriété vide et nettoyée. Vous pouvez ensuite convenir d’un montant d’indemnisation que le vendeur doit vous verser s’il ne se conforme pas à cette obligation.

    Si le compromis n’indique rien?

    S’il n’y a rien dans le compromis concernant le déblaiement et le nettoyage de la maison, vous risquez de perdre toute compensation, en tant qu’acheteur. Le vendeur ne devra probablement pas nettoyer et n’enlèvera pas ses ordures du bâtiment que vous avez acheté. Dans la plupart des actes de vente, il y a d’ailleurs une disposition stipulant que la propriété est vendue dans l’état dans lequel elle se trouve, soit avec le… désordre.

    Négocier une réduction

    Il arrive trop souvent que des héritiers ou des copropriétaires ne veulent rien faire l’un pour l’autre. Vous pouvez toujours indiquer que vous êtes prêt à faire le nettoyage si le prix est réduit…

    Jan Roodhooft, avocat (www.ra-advocaten.be)

  • Travaux : mieux vaut supprimer ces 3 clauses en petits caractères !

    Si vous travaillez avec un entrepreneur, il vous fera probablement signer une offre ou un contrat pour approbation avec un certain nombre de « petits caractères ». Cependant, il y a souvent un certain nombre de clauses que vous feriez mieux de supprimer…

    Si vous faites appel à un entrepreneur pour vos travaux, il vous enverra une proposition ou une offre avec les inévitables petits caractères. Sachez qu’il vaut mieux redoubler de vigilance et que vous pouvez faire supprimer certaines clauses.

    Le prix

    Si vous avez convenu d’un prix fixe avec votre entrepreneur, il arrive parfois qu’il mentionne dans ses petits caractères que le prix du contrat peut encore être ajusté si, par exemple, le prix des matériaux ou les heures de travail augmentent. Vous feriez mieux de supprimer cette clause. Il en va de même pour une clause indiquant que l’entrepreneur entend travailler sur la base de quantités probables. Dans ce cas également, vous risquez d’avoir des surprises plus tard en ce qui concerne le prix de revient de l’œuvre.

    Invoquer les défauts

    Souvent, les conditions générales contiennent des dispositions limitant la responsabilité du contractant. Vous devez également être prudent avec ce genre de clauses… Par exemple, vous devez vérifier si le délai qui vous est accordé pour signaler les défauts est suffisamment long. Supprimez également toute clause du contrat qui stipule qu’en emménageant dans la maison, vous acceptez les travaux sans hésitation.

    Indemnisation en cas de résiliation

    Vérifiez également que les frais que vous devez payer à l’entrepreneur si vous résiliez unilatéralement le contrat, ne sont pas trop élevés.  Si tel est le cas, supprimez cette clause ou faites réduire l’indemnité.

    Jan Roodhooft, avocat (www.ra-advocaten.be)

  • Achat d’un appartement : devez-vous payer les dettes du vendeur ?

    Vous achetez un appartement mais il s’avère que l’ancien propriétaire a encore des dettes envers l’association des copropriétaires. Dans ce cas, le syndic peut-il vous demander de régler les factures encore ouvertes ?

    Unpaid bills

    Si le vendeur de l’appartement n’a pas payé les factures qu’il a reçues du syndic pour les coûts et l’entretien des parties communes ; en tant qu’acheteur de l’appartement, vous n’êtes pas responsable de ces factures. Le syndic devra récupérer ces factures auprès de l’ancien propriétaire. Par ailleurs, sachez que lors de la vente de l’appartement, le syndic peut demander au notaire de transférer le solde restant dû depuis le prix d’achat. Toutefois, tout ceci est soumis à un calendrier strict. Si le syndic n’a pas rempli ces conditions, ce n’est pas votre responsabilité.

    Autre accord

    Il est toutefois possible de prendre d’autres dispositions dans le compromis de vente conclu entre vous et le vendeur. Par exemple, le compromis pourrait stipuler que vous vous engagez à payer toutes les factures impayées que le vendeur a reçues du syndic. Une telle clause est parfaitement valable !  Vérifiez donc l’absence de ce genre de clause dans le compromis et/ou l’acte d’achat.

    Qu’en est-il des statuts ?

    Si, dans le règlement de l’immeuble, une clause annonce que l’acheteur d’un bien au sein de l’immeuble doit payer les arriérés du vendeur, vous n’avez pas nécessairement à vous inquiéter.  En effet, ce genre de clause n’est tout simplement pas légal.

     

    Jan ROODHOOFT, avocat (www.advocatenroodhooft.be)

  • Risquez-vous une amende si votre électricité n’est pas conforme ?

    Lors de la vente d’une maison ou d’un appartement, le vendeur a besoin d’une inspection pour contrôler la conformité de l’installation électrique de votre maison. Mais que se passe-t-il si l’inspection est négative ? La maison peut-elle encore être vendue ? Quelles sont les obligations de l’acheteur ?

    Si l’installation électrique d’une maison ancienne est inspectée, elle sera dans la plupart des cas… négative. Les raisons peuvent varier. Le travail de remise en conformité peut être limité ou plutôt important.

    Quand une inspection est-elle nécessaire ?

    Si vous souhaitez vendre une maison dont l’installation électrique a été mise en service avant le 1er octobre 1981, vous êtes en principe tenu de faire effectuer une inspection de l’installation électrique. Vous devez le faire faire par un organisme de contrôle reconnu. L’inspection n’est pas requise pour une maison déclarée inhabitable.

    Vous pouvez vendre

    Le fait que l’inspection se termine négativement ne signifie pas que vous ne pouvez plus vendre la propriété. Vous pouvez parfaitement convenir avec l’acheteur qu’il doit entreprendre les travaux nécessaires.

    Le nouveau propriétaire dispose alors de 12 à 18 mois pour remettre la maison en conformité et s’assurer que l’installation est en ordre. Il doit ensuite faire retester l’installation. Cela peut être fait par le même organisme de contrôle ou par un autre.

    Le nouveau propriétaire ne le fait pas

    Si l’acheteur n’exécute pas les travaux et ne fait pas retester l’installation, il risque une amende. Le notaire qui signe l’acte de vente transmet également le nom et l’adresse de l’acheteur à l’organisme de contrôle qui a effectué le premier contrôle.

     

    Jan Roodhooft, avocat (www.ra-advocaten.be)

  • Comment mettre fin à une location pour un usage personnel ?

    En cas de location d’une maison ou d’un appartement dans lequel le locataire a sa résidence principale, le propriétaire peut mettre fin au loyer pour son « usage personnel ». Quand exactement cela est-il possible et comment le propriétaire doit-il procéder ?  Les mêmes règles s’appliquent-elles en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie ?

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    Le propriétaire peut donner un préavis pour usage personnel, s’il veut occuper lui-même le bien locatif ou si son conjoint souhaite emménager dans la propriété. En Wallonie et en Flandre (mais pas à Bruxelles), le bail peut également être résilié pour le cohabitant légal ou ses enfants. Une résiliation pour usage personnel est également possible si les (petits) enfants, les enfants adoptés ou les (grands) parents du propriétaire vont vivre dans le bien, ainsi que si d’autres parents jusqu’au troisième degré veulent emménager dans le bien.

    A contrario, le propriétaire ne peut pas résilier le bail pour son propre usage s’il veut y établir le siège d’une société, même s’il en est l’unique actionnaire.

    Quand le propriétaire peut-il donner un préavis ?

    Le propriétaire peut résilier le bail à tout moment pour s’installer lui-même dans le bien.  Ce faisant, si le bail a été conclu pour 9 ans, il doit respecter un préavis de 6 mois. Cette règle est d’application dans les trois régions. Si le propriétaire souhaite qu’une autre personne que lui (par exemple un enfant) occupe le bien ; en Flandre, le délai de préavis ne peut expirer avant la fin de la première période de 3 ans à compter de l’entrée en vigueur du bail.

    À Bruxelles et en Wallonie (et pour les baux conclus en Flandre avant le 1er janvier 2019), un avis peut être donné à tout moment pour l’occupation du bien, que ce soit par le propriétaire lui-même ou par son conjoint, voire par sa famille jusqu’au deuxième degré de ceux-ci. Une résiliation pour usage personnel par des parents au troisième degré (par exemple, tantes et oncles) n’est possible qu’après 3 ans.

    S’il s’agit d’un bail de courte durée (maximum 3 ans), le propriétaire d’un bien locatif situé en région flamande ne peut pas résilier le bail pendant sa durée afin d’occuper lui-même le bien. En Wallonie et à Bruxelles, le propriétaire peut résilier le bail afin d’occuper lui-même le bien. Toutefois, il ne peut le faire qu’après la première année du bail et doit donner un préavis de 3 mois et verser au locataire une indemnité égale à un mois de loyer.

    Vous pouvez déroger aux règles ci-dessus dans le contrat de location. Toutefois, cela ne peut se faire qu’au bénéfice du locataire. Cela signifie donc que le contrat de bail peut limiter, voire exclure, la possibilité de résiliation sur cette base.

    Conditions de forme

    Si le propriétaire veut mettre fin à la location pour cette raison, il doit indiquer dans la lettre de préavis l’identité du (nouveau) locataire et le lien de parenté qu’il a avec lui. Le locataire peut demander au propriétaire de prouver le lien de parenté. Dans ce dernier cas, le propriétaire doit fournir cette preuve dans les deux mois. A défaut, le locataire peut demander l’annulation de la résiliation. Cette réclamation doit être faite au plus tard deux mois avant l’expiration du délai de préavis.

    Deux ans d’occupation

    Après une résiliation pour usage propre, la personne qui occupe le bien, doit… occuper effectivement et continuellement le bien pendant au moins deux ans. Dans le cas contraire, le locataire a droit à une indemnité correspondant à 18 mois de loyer. Pour avoir droit à cette indemnité, le locataire n’a d’ailleurs pas à prouver un quelconque dommage. Il existe une exception à cette règle si le propriétaire peut prouver des circonstances extraordinaires telles qu’un décès ou une maladie grave.

  • Conduite d’eau gelée : pouvez-vous demander à votre assurance d’intervenir ?

    Les températures glaciales de ces dernières semaines ont entraîné le gel de certaines conduites d’eau, provoquant des dégâts dès le début du dégel. Si vous en avez fait les frais, pouvez-vous les faire payer par votre assurance incendie ?

    Jonathan Delange

    Couverture des dégâts des eaux ?

    En principe, les dégâts des eaux sont couverts par votre police d’assurance incendie. Pensez, par exemple, au cas où il y a une fuite au niveau de votre toit et que des dommages se produisent à l’intérieur. Si une conduite d’eau éclate dans votre maison, vous êtes en principe assuré pour les dommages qui en résultent.

    Des tuyaux gelés ?

    Une condition pour prétendre à l’intervention de votre assureur est que vous ayez pris les précautions nécessaires pour éviter que les tuyaux ne gèlent. En d’autres termes, vous devez avoir pris des mesures suffisantes contre le gel, en tant que bon père de famille. Les mesures préventives se trouvent parfois dans les conditions de la police d’assurance. Il suffit de penser au chauffage adéquat ou à des conduites isolées.  En pratique, votre assureur tentera parfois d’invoquer ce soi-disant manque de précaution pour refuser la couverture.

    Déposer un rapport

    Si vous avez un problème de tuyaux gelés et que vous subissez des dommages, il est préférable de signaler le sinistre à votre assureur incendie. S’il refuse de vous couvrir, essayez de trouver une solution via votre courtier ou le service des plaintes. Si cela ne vous avance à rien, vous pouvez contacter l’Ombudsman des assurances. Si nécessaire, vous pouvez également consulter un avocat.

     

    Jan ROODHOOFT, avocat (www.advocatenroodhooft.be)

  • Pompe à chaleur : le bruit peut-il être considéré comme une « nuisance » pour le voisinage ?

    Vous chauffez votre maison avec une pompe à chaleur et votre voisin prétend qu’elle fait trop de bruit. Peut-il dès lors la considérer comme une nuisance et vous obliger à prendre des mesures pour réduire le bruit ?

    Heat Pump

    Ce n’est pas parce que votre pompe à chaleur fait du bruit que votre voisin peut exiger que vous preniez des mesures. Il s’agit d’une nuisance « normale » que votre voisin doit accepter.

    Si la nuisance causée par votre pompe dépasse les limites de la normale, votre voisin peut effectivement dire qu’il y a une nuisance excessive pour le voisinage. En cas de litige sur le caractère excessif ou non de la nuisance, c’est le tribunal qui aura le dernier mot.  Ce faisant, le tribunal peut éventuellement désigner un expert ou se rendre lui-même sur place.

    Et s’il y a des nuisances de voisinage ?

    Si les nuisances sont jugées excessives, votre voisin peut éventuellement vous demander une indemnisation.  Votre voisin peut aussi vous demander de prendre des mesures pour réduire la nuisance, comme le déplacement de votre pompe à chaleur.

    Recherchez une solution

    Avant d’en arriver là et si vous comprenez la réaction de votre voisin, vérifiez si vous pouvez trouver une solution pouvant réduire la nuisance à un niveau acceptable. Vous pouvez demander à votre installateur l’éventail des solutions possibles.

  • Assemblée générale des copropriétaires : 5 choses à savoir sur l’ordre du jour

    En tant que copropriétaire dans un immeuble, vous êtes logiquement invité à l’assemblée générale des copropriétaires.  Cette invitation comprend toujours l’ordre du jour de la réunion.  Quelle est son importance et que devez-vous savoir à ce sujet ?

    Dylan Gillis

    Que dit l’invitation ?

    L’ordre du jour de l’assemblée générale indique les points qui seront discutés lors de l’assemblée générale. Vous pouvez donc juger l’importance de la réunion en consultant l’ordre du jour.  Cela peut influencer votre décision d’y aller ou non, d’envoyer une procuration ou simplement de ne pas y être présent. Cela vous permet également de vous y préparer.

    En outre, lors de l’assemblée générale, aucun autre point que ceux inscrits à l’ordre du jour ne peut être discuté. Il peut y avoir une exception à cette règle si tous les copropriétaires sont présents à la réunion et qu’ils sont également tous d’accord pour qu’un sujet précis soit débattu.

    De quoi peut-on parler sous le point « divers » ?

    De nombreuses assemblées générales comprennent un point « divers ». Dans la pratique, les copropriétaires essaient parfois de discuter (et éventuellement de voter) sous cette rubrique toutes sortes de questions qui n’étaient pas explicitement mentionnées à l’ordre du jour.

    Sachez que ce genre de procédure n’est pas légal. En effet, vous ne pouvez pas prendre des décisions sous la rubrique « divers » sur des sujets qui ne sont pas à l’ordre du jour.  Tout au plus, par le biais du « divers », certaines préoccupations ou commentaires des copropriétaires peuvent être communiqués et discutés, mais ils ne peuvent pas faire l’objet d’un vote et/ou d’une décision.

    Qui fixe l’ordre du jour ?

    L’assemblée générale annuelle comprendra un certain nombre de points fixes. Par exemple, l’approbation des comptes, la nomination du conseil des copropriétaires et du vérificateur des comptes, la décharge du conseil des copropriétaires, du syndic, etc.

    En outre, chaque copropriétaire a également le droit de proposer des sujets à l’ordre du jour. Vous pouvez le faire, par exemple, si vous souhaitez que des travaux d’embellissement soient effectués dans les parties communes de l’immeuble, si vous désirez que des modifications soient apportées au règlement intérieur, etc. Si vous voulez inscrire un point à l’ordre du jour de l’assemblée générale, vous devez demander au syndic de le faire. Vous pouvez en faire la demande jusqu’à trois semaines avant la première date possible de l’assemblée générale.

    Quand recevrez-vous l’invitation ?

    La loi prévoit que, en tant que copropriétaire, vous devez recevoir l’ordre du jour en même temps que la convocation à l’assemblée générale. En règle générale (sauf en cas d’urgence), la convocation (avec l’ordre du jour) doit vous être notifiée au moins 15 jours avant la date de la réunion. Cela se fait alors par courrier recommandé, sauf si vous avez expressément accepté par écrit de recevoir l’avis par un autre moyen de communication.

    Que pouvez-vous faire si quelque chose est décidé alors que cela n’était pas à l’ordre du jour ?

    Si l’assemblée générale a pris une décision sur un sujet qui n’était pas à l’ordre du jour, vous ne devez pas l’accepter. Si vous êtes présent à l’assemblée générale et qu’un sujet qui n’est pas à l’ordre du jour est abordé, protestez et faites également consigner votre commentaire dans le procès-verbal de la réunion. Si un vote a lieu malgré votre protestation, votez contre.

    Si le point est quand même discuté et voté, vous pouvez contester la décision de l’assemblée générale devant le juge de paix.  Toutefois, vous devez entamer cette procédure dans les quatre mois qui suivent l’assemblée générale.

     

    Jan Roodhooft, avocat (www.advocatenroodhooft.be)

     

  • Cambriolage dans un immeuble locatif : qui paye les dégâts ?

    En cas de cambriolage, outre les biens dérobés, les cambrioleurs peuvent également avoir causé des dommages à la propriété. Qui paie donc pour ces dommages si le bien est loué ?

    Force majeure ?

    Un cambriolage dans la propriété louée peut constituer un cas de force majeure (si le locataire ne pouvait rien faire contre ce cambriolage). Si tel est le cas, le propriétaire paiera les dommages que les cambrioleurs ont causés au bien (par exemple, en cas de porte forcée ou de vitre brisée). Toutefois, le locataire doit informer le propriétaire du cambriolage et des dommages causés.

    Le cas est légèrement différent si le locataire n’a pas pris les précautions nécessaires pour éviter l’effraction et que c’est la raison du cambriolage.  En effet, dans ce cas, le propriétaire peut stipuler qu’il n’y a pas de cas de force majeure et que le locataire est responsable des dommages.

    Le contenu

    Si un objet appartenant au locataire est volé lors d’un cambriolage, c’est le problème du locataire. Le locataire ne peut alors pas demander au propriétaire de le dédommager.

    Assurance

    Les dommages causés par les cambrioleurs au bien loué peuvent être couverts par l’assurance incendie ou l’assurance locative du propriétaire.  Il est important de vérifier les conditions de la police d’assurance. N’oubliez d’ailleurs pas de signaler le cambriolage à la police !

     

    Jan ROODHOOFT, avocat (www.advocatenroodhooft.be)