Auteur : francois

  • Crise du logement à Bruxelles : L’OCDE appelle à une réforme institutionnelle

    Dans un rapport récemment présenté au parlement bruxellois, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) tire la sonnette d’alarme sur la crise aigüe du logement dans la Région-capitale. Ce document, fruit de quinze mois d’analyse à la demande de l’ex-secrétaire d’État Pascal Smet, met en lumière les défis économiques, sociaux, financiers et institutionnels auxquels Bruxelles est confrontée.

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    Wim Torbeyns

    Malgré un PIB par habitant élevé, signe d’une économie compétitive, l’OCDE constate que la richesse générée ne bénéficie pas équitablement à ses résidents. Le revenu moyen à Bruxelles reste inférieur à celui d’autres grandes métropoles comme l’Ile-de-France ou le Grand Londres. Le rapport souligne une explosion des prix de l’immobilier, avec un prix médian des appartements ayant presque triplé entre 1996 et 2020, alors que l’offre de logements sociaux stagne face à une demande en forte hausse.

    Des recommandations pour une meilleure gouvernance

    L’OCDE préconise une série de mesures pour répondre à cette crise. Au cœur de ses recommandations, une rationalisation des institutions bruxelloises est jugée cruciale pour améliorer la cohérence et l’efficacité des politiques publiques. Le transfert à la Région des compétences actuellement dévolues aux commissions communautaires, aux CPAS et aux communes en matière d’éducation, de culture, d’aides sociales et d’urbanisme est notamment suggéré.

    Vers une augmentation de l’offre de logements abordables

    Pour faire face à la pénurie de logements abordables, l’OCDE recommande de réviser les procédures de permis de construire, de soutenir la construction de nouveaux logements et de renforcer le Conseil consultatif du logement. Ces mesures devraient permettre d’augmenter significativement l’offre sur le marché.

    Un appel à l’innovation financière

    Face à des finances publiques fragilisées, le rapport suggère également de rechercher des mécanismes innovants pour attirer des fonds d’investissement supplémentaires. C’est que Bruxelles est à un tournant : entre le défi énergétique annoncé et la pénurie de logement, la capitale doit absolument se réinventer !

  • Wallonie : « Il faudrait rénover 20 habitations par heure ! »

    En Wallonie, le secteur de la construction emploie actuellement 62.000 emplois directs, soit 5.000 de plus qu’il y a 9 ans et, théoriquement, 30.000 de moins que d’ici 2030 !

    roof insulation

    Le secteur de la construction en Région wallonne affiche une croissance impressionnante. Avec 62.000 emplois directs actuellement, et une augmentation de 5.000 travailleurs depuis 2015, le secteur démontre une dynamique positive. Ces chiffres furent communiqués par Hugues Kempeneers, directeur général d’Embuild-Wallonie, lors du salon Batimoi.

    Selon une étude du Forem, le secteur aurait besoin de 30.000 travailleurs supplémentaires d’ici 2030. Face à cette demande croissante de main-d’œuvre, Willy Borsus, ministre wallon de l’Économie, souligne l’importance de la formation : « Nous avons la volonté, avec l’IFAPME et nos centres de compétences, de proposer des possibilités de formation de manière à attirer plus de talents et de vocations vers le secteur », explique-t-il. Il souligne aussi l’arrivée d’incitants financiers destinés aux demandeurs d’emplois qui entreprennent des formations pour intégrer la filière.

    Objectifs d’isolation et de durabilité

    Embuild-Wallonie se focalise également sur des objectifs ambitieux en matière d’isolation et de durabilité. Avec l’ambition de parvenir à un parc immobilier neutre en carbone d’ici 2050, le défi est de taille ! Hugues Kempeneers évoque la nécessité de rénover 20 habitations toutes les heures pour atteindre un PEB A en 2050, un objectif qui illustre l’ampleur la montagne à gravir !

    🚀 Pour arriver à la neutralité carbone en 2050, la Wallonie doit rénover 20 maisons par heure d’ici-là et embaucher des dizaines de milliers de professionnels du secteur de la construction ! Jouable ?

  • Voici l’autoroute qui a boosté l’immobilier logistique en Belgique !

    L’E313, reliant Anvers à Liège, est devenue une artère vitale pour l’immobilier logistique en Belgique.

    E313

    En 2023, le volume d’immobilier logistique sur cet axe a grimpé de 148%, représentant 44% de la demande totale du pays. Cette expansion remarquable souligne l’importance stratégique de l’E313 pour le transport et pas seulement en Belgique, mais dans toute l’Europe centrale !

    En Wallonie, le constat est tout autre car de nombreux terrains ne sont pas encore prêts pour la construction. Voilà qui contraste sérieusement avec la dynamique observée le long de l’E313.

    Bientôt saturée, l’autoroute ?

    JLL, le spécialiste en immobilier d’entreprise, prédit toutefois un ralentissement de la croissance. Avec environ 200.000 mètres carrés disponibles dans la zone, on arrivera vite à saturation. Bon à savoir, et à titre de comparaison, la demande totale en Belgique a, elle, connu une augmentation modeste de 4% en 2023.

    Taux d’inoccupation anecdotique !

    Le marché belge de l’immobilier logistique montre une très faible inoccupation, avec seulement 1% des espaces de stockage vacants à Bruxelles et Anvers.

    Et l’immobilier semi-industriel ?

    En 2023, l’immobilier semi-industriel en Belgique a enregistré une hausse en volume de 5% et une augmentation des transactions de 8%. La location reste le mode transactionnel dominant, avec une croissance particulièrement notable dans le port de Gand.

  • Flandre : une « garantie logement » pour les jeunes ! Le coup de pouce attendu ?

    Le gouvernement flamand a opté pour la mise en place d’une « garantie logement ». Ce dispositif cible spécifiquement les primo-accédants, en leur ouvrant la porte à l’achat ou à la construction de leur premier logement.

    youn couple buy house

    Cette garantie logement concerne les nouveaux prêts hypothécaires destinés à financer une première habitation, avec une limite de valeur fixée à 434.830 euros. L’ambition est claire: permettre aux banques de proposer des financements couvrant plus de 90% de la valeur de l’immobilier, le gouvernement flamand s’engageant comme garant pour la portion excédant ce seuil.

    Vers davantage de flexibilité bancaire ?

    Le problème actuellement rencontré par de nombreux jeunes, c’est que de nombreuses banques exigent un apport personnel significatif, souvent jusqu’à 20% du prix d’achat. Les jeunes se retrouvent donc dans une impasse, devant régulièrement avancer plus de 50.000 euros, si l’on ce compte ce pourcentage, ainsi que les frais de notaires, droits d’enregistrement et autres frais annexes… Ce qui est évidemment très compliqué, pour ne pas dire impossible, pour les jeunes travailleurs ne disposant pas d’un support familial ! Pour Matthias Diependaele, ministre flamand du Logement, les banques pourraient pourtant consacrer jusqu’à 35% de leurs crédits hypothécaires à des emprunteurs disposant de moins de 10% en fonds propres.

    Dès l’année prochaine ?

    L’objectif est de lancer les premières garanties logement dès janvier 2025. Ce mécanisme, limité aux cinq premières années du crédit, implique en retour le paiement d’une prime par la banque.

  • Chine : le secteur immobilier doit être fouetté !

    La Banque centrale chinoise annonce une baisse du taux de réserve pour revitaliser l’immobilier, un secteur clé de l’économie mais qui peine fort en ce moment !

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    Edward He

    La Banque centrale chinoise a annoncé la réduction du taux de réserve obligatoire (RRR) des banques. La Chine espère ainsi contrecarrer l’essoufflement de la croissance économique, due principalement au secteur immobilier en toute petite forme.

    Le secteur immobilier chinois, représentant près d’un quart du PIB national, fait en effet face à des défis majeurs. Entre faillites de promoteurs et projets inachevés, la situation actuelle freine fortement l’économie. La baisse du RRR devrait permettre aux banques de prêter davantage et ainsi de relancer le marché immobilier et donc, l’économie.

    Contexte économique fragile

    La Chine, malgré une croissance de 5,2% en 2023, subit un ralentissement notable comparé aux années précédentes. La déflation continue et la baisse des prix immobiliers en décembre dans les principales villes renforcent les inquiétudes. Rendez-vous dans quelques mois avec un premier bilan de cette mesure !

  • Hébergement touristique : Bruxelles met les points sur les « i » !

    Bruxelles réforme sa législation sur l’hébergement touristique et entend sauver la cohésion sociale des quartiers…

    brussels
    Grace Kang

    Un projet d’ordonnance vise à actualiser une législation de 2014 jugée inefficace, où plus de 95% des hébergements touristiques fonctionnaient sans enregistrement. Le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS), soulignela nécessité d’agir face à la hausse des locations touristiques d’immeubles entiers, provoquant un exode des habitants de certains quartiers et une pénurie de logements abordables. Cette situation menace, selon le socialiste, la cohésion sociale et le commerce local.

    Des mesures pour préserver l’équilibre urbain

    La nouvelle ordonnance maintient la nécessité d’obtenir une attestation de conformité urbanistique et de sécurité incendie. Elle vise aussi à respecter la répartition géographique des différentes affectations urbaines, en priorisant le logement dans certaines zones.

    Quelques réserves, toutefois…

    L’opposition, notamment le MR, la N-VA, et les Engagés, exprime des réserves. Ils réclament des auditions et doutent de l’efficacité des contrôles. Geoffroy Coomans De Brachène (MR) critique l’absence de régulation spécifique pour les nuisances sonores et la difficulté d’obtenir l’attestation de conformité. Mathias Vanden Borre (N-VA) et Christophe De Beukelaer (Les Engagés) remettent en question l’impact réel de cette régulation sur les petits exploitants et la hausse des loyers.

    Un défi de taille

    La réforme vise à équilibrer les besoins en logement et l’essor du tourisme, mais les défis restent importants face à un secteur en pleine mutation.

  • Bruxelles : cette nouvelle réforme fait grincer les dents!

    Le gouvernement bruxellois a récemment adopté une réforme visant à augmenter les charges d’urbanisme et imposer 25% de logements sociaux dans les projets immobiliers de plus de 3.500 m². Des décisions irresponsables, à en juger par les commentaires des acteurs clés du secteur !

    Brussels
    Juliana

    Selon BECI, Embuild, et l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier (UPSI), cette mesure pourrait réduire l’offre de logements et augmenter les prix, contrecarrant l’objectif de la réforme de rendre le logement plus abordable. Elles mettent en avant que l’accessibilité du logement à Bruxelles, tant acquisitif que locatif, risque d’être affectée.

    Et cette réforme, elle dit quoi ?

    Historiquement, l’arrêté de 2013 ne prévoyait pas de mécanisme d’indexation des charges d’urbanisme. L’accord récent corrige cela, mais seulement pour les bureaux et autres activités économiques, avec une exception pour le résidentiel dont l’indexation ne sera pas rétroactive. Selon l’Echo, les ministres bruxellois se sont également accordés pour que ces charges soient affectées à du logement public dans les dix communes contenant moins de 15 % de logements sociaux et où le revenu est supérieur à la moyenne régionale. 

    Réactions immédiates !

    BECI, Embuild, et l’UPSI jugent l’obligation de 25% de logements sociaux inacceptable, arguant qu’elle ne tient pas compte de la spécificité de chaque quartier ou projet. Ils craignent aussi un impact négatif sur le marché du logement locatif, appelant à une construction de logements locatifs neufs et énergétiquement performants.

    Les trois associations exigent en outre une étude préalable évaluant l’impact de la réforme sur l’accessibilité du logement. Ils soulignent que le prix d’achat médian d’un appartement à Bruxelles est déjà le plus élevé des trois Régions et que le nombre de prêts accordés est historiquement bas.

  • Vidéo : les ventes aux enchères, une bonne ou mauvaise idée ?

    Le podcast « Le Rendez-vous des Proprios » traite cette fois le sujet des ventes aux enchères. Le bon plan absolu pour faire de bonnes affaires ou une méthode piégeuse dont il vaut mieux se méfier ?

    Acheter un bien immobilier aux enchères, notamment via des plateformes en ligne telles que Biddit, peut s’avérer une stratégie astucieuse pour les acquéreurs avertis. Cette méthode offre souvent l’opportunité de trouver des biens uniques à des tarifs plus attractifs que sur le marché traditionnel. Toutefois, cette démarche requiert une préparation minutieuse et une compréhension approfondie du processus d’enchères ! Et c’est précisément ce dont nos experts vont vous entretenir…

    Dans cet épisode animé par Davy Courteaux, les intervenants sont : Jonathan Kaboré (porte-parole des notaires), Anthony Urbain (conseiller financier) et Imtiaz Nayani (promoteur immobilier).

  • Crédits : focus sur l’évolution de la fameuse « liste noire » !

    Selon la Banque nationale de Belgique (BNB), le nombre d’emprunteurs en retard de paiement, inscrits sur la « liste noire », a diminué de 3,4% en 2023, représentant 265.651 personnes. Voilà pour la bonne nouvelle…

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    Le recul est plus marqué pour les prêts hypothécaires (-5,6%) que pour les prêts à la consommation (-2,9%).

    Cependant, la situation n’est pas uniformément positive. La BNB a constaté une augmentation de 1,8% des arriérés de paiement, principalement dans le secteur des crédits à la consommation, alors que les retards pour les crédits hypothécaires ont diminué de 3,7%. De plus, le montant moyen des arriérés a crû de 5%, atteignant 5.734 euros.

    Répartition géographique des crédits

    Il existe une différence notable dans la répartition des crédits selon les régions. Au sud de la Belgique et dans les arrondissements de Philippeville, Waremme et La Louvière, la proportion de la population avec un crédit à la consommation est plus élevée, avec plus de 61% dans ces régions. À l’inverse, le crédit hypothécaire est plus répandu au nord et dans les arrondissements de Dixmude, Courtrai et Waremme.

    Vous pensez être fiché ? Voici comment le savoir !

    Pour savoir si l’on est interdit bancaire, il est possible de consulter la Centrale des crédits aux particuliers (CCP) de la Banque nationale de Belgique. Ce statut peut survenir après un retard de paiement de plus de trois mensualités sur un prêt. Toutefois, si la situation a été régularisée depuis plus d’un an ou si le défaut de paiement remonte à plus de dix ans, le nom devrait être retiré de la liste. La consultation de ce dossier peut se faire gratuitement en ligne, par lettre, email, ou directement aux guichets de la Banque nationale, en fournissant une pièce d’identité valide.

  • Construction : 2024, une année de crise ?

    La dernière enquête d’Embuild révèle un pessimisme grandissant dans le secteur de la construction !

    construction
    Scott Blake

    En effet, 57% des entreprises du domaine signalent une diminution des nouveaux contacts depuis le dernier trimestre de 2023, et 24% constatent même une baisse significative. Cette tendance affecte tant les projets de constructions neuves que de rénovations.

    Des licenciements en vue ?

    Si la situation ne s’améliore pas « rapidement », 15% des entreprises envisagent de licencier un ou plusieurs collaborateurs, alerte la fédération Embuild.

    Niko Demeester, administrateur délégué d’Embuild, écarte l’idée d’un retour aux conditions pré-2022 avec des taux d’intérêt très bas. Selon lui, attendre une baisse des taux n’est pas une stratégie viable. Il souligne cependant que la hausse des prix des matériaux et des biens immobiliers est désormais derrière nous, ce qui pourrait favoriser les investissements dans la construction et la rénovation.

    L’appel à une révision de la TVA

    Embuild plaide pour que le gouvernement fédéral reconsidère sa décision de maintenir le taux de TVA à 6% uniquement pour les projets de particuliers. Demeester insiste sur l’importance des grands projets pour la rénovation et l’extension du parc immobilier, soulignant leur rôle crucial face aux défis climatiques et démographiques.

    Un secteur clé de l’économie

    Actuellement, le secteur de la construction compte 134.000 entreprises et emploie 210.000 travailleurs, ce qui en fait un acteur économique majeur.