Auteur : francois

  • Seconde résidence : l’Espagne tourne la page des « visas dorés » !

    Madrid annonce la fin des « visas dorés », visant à freiner la spéculation immobilière exacerbant la crise du logement.

    madrid
    florian wehde

    Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a annoncé la fin des visas dorés, ces permis de séjour octroyés aux investisseurs étrangers dans l’immobilier. Cette initiative, prévue pour être validée par le Conseil des ministres, s’inscrit dans une volonté de lutter contre l’investissement spéculatif qui prive jeunes et familles d’accès à l’habitat.

    Les visés dorés ?

    Les visas dorés permettent aux ressortissants non européens d’obtenir un permis de résidence et de travail de trois ans, à condition d’investir au moins 500.000 euros dans une entreprise ou dans un bien immobilier espagnol.

    Les contours d’une politique contestée

    Introduits en 2013 pour dynamiser les investissements en Espagne, ces visas ont principalement profité au secteur immobilier, notamment dans les grandes villes où la tension sur le marché du logement est palpable. Pedro Sánchez souligne que 94% des visas dorés sont liés à l’immobilier, un déséquilibre qui contribue à la crise actuelle du logement.

    Une tendance européenne au resserrement

    L’Espagne rejoint ainsi d’autres pays du sud de l’Europe, comme le Portugal et la Grèce, qui ont récemment ajusté ou mis fin à leurs programmes de visas dorés. Ces décisions répondent à une critique croissante de ces régimes d’exception, perçus comme une porte ouverte à la spéculation, au blanchiment d’argent, et à la fraude fiscale, selon Bruxelles.

  • Des tuiles photovoltaïques sur… une villa antique à Pompéi ! Le « retrofit » immobilier ?

    Pour l’Italie, l’obligation européenne de verdir considérablement l’immobilier public à l’horizon 2030 est un sacré défi, le pays comptant un très gros pourcentage d’immeubles historiques ! Sur le site de Pompéi, la technologie a permis d’intégrer une production verte d’énergie sans dénaturer le cachet antique. En automobile, on parlerait de « retrofit » !

    C’est l’une des plus célèbres villas du site de Pompéi qui a été choisie pour étrenner cette technologie, à savoir, un toit recouvert de tuiles photovoltaïques ressemblant à s’y méprendre aux tuiles en terre cuite originelles. Les tuiles sont reliées à une batterie au sodium, plus verte mais moins dense que les batteries au Lithium. Le soleil brillant parfois jusqu’à 15 heures l’été et l’ensoleillement étant important dans cette région du monde, ce choix paraît pleinement justifié. De quoi éclairer une splendide fresque à l’intérieur… C’est la société Ahlux, dépositaire du brevet, qui a équipé la villa de cette installation de 70 m².

    Côté durabilité, ces tuiles devraient avoir la même durée de vie que les panneaux photovoltaïques traditionnels, à savoir, entre 20 et 25 ans. Côté tarif, en revanche, la note reste encore relativement salée, avec un prix un peu supérieur à celui d’un toit neuf agrémenté de panneaux photovoltaïques. La solution, élégante, pourrait néanmoins s’étendre à d’autres bâtiments historiques. De quoi également intéresser les propriétaires de maisons classées ou situées en zone protégée ?

  • Bruxelles en 2030 : jusqu’à 100.000 euros d’amende et des peines de prison si vous n’avez pas de certificat PEB ?

    Bruxelles en 2030: gare aux amendes sévères et même à la prison sans certificat PEB! Les propriétaires feront face à de nouvelles règles nettement plus strictes.

    Brussels
    Andrei Toader

    Actuellement, la certification PEB est désormais obligatoire pour tout bien mis en vente ou en location. A Bruxelles (pour rappel, parce que rien n’est simple chez nous, les règles de classification énergétique diffèrent entre les régions), ce PEB sera en outre obligatoire pour les bâtiments d’ici 2030. Et il faudra s’y conformer, car le législateur indique que les propriétaires risquent des amendes allant jusqu’à 100.000 euros et des peines de prison, bien que les sanctions tendent vers des mesures administratives moins sévères.

    Est-il fiable ?

    On ne va pas se mentir : actuellement, c’est la pagaille au niveau des PEB ! En effet, selon votre certificateur, le PEB (valable 10 ans) peut se révéler plus ou moins réaliste. En outre, plusieurs échos font état d’erreurs régulières dans les calculs. Le certificateur pouvant en outre encoder les valeurs de son choix, la porte à la tricherie est grande ouverte ! Enfin, cerise sur le gâteau, moins de 1 % des certificats PEB émis à Bruxelles et en Wallonie ont fait l’objet d’un contrôle approfondi en 2022 et 2023, rapporte l’Echo ! Autant dire que pour l’instant, nous sommes très loin du compte.

    Mais on nous promet du neuf à l’avenir avec, entre autres, des mesures plus strictes et plus homogènes. Votre futur certificat PEB pourrait donc être moins glorieux que l’actuel… Bruxelles pourra-t-elle tenir toutes ses promesses ?

  • Vidéo |Elections 2024 : quelles sont les intentions des Engagés vis-à-vis de l’immobilier ?

    C’est fois, c’est Maxime Prévot, le président des Engagés, qui passe sur le grill, face aux questions d’Eric Spitzer (CEO Immovlan) et d’Anthony Urbain (conseiller financier). Quelle est la vision du parti centriste vis-à-vis de l’immobilier, pour la prochaine législature ?

    Les Engagés ont fait diverses propositions, que ce soit pour faciliter l’accès à la propriété via notamment un lissage des droits d’enregistrement, soulager la facture des propriétaires dans leurs travaux d’isolation par l’intermédiaire d’un tiers garant et une TVA à 6 % pour tous les projets de déconstruction/reconstruction. Ces propositions sont-elles tenables ? Comment les financer ? Auront-elles l’impact voulu ? Maxime Prévot s’explique dans la vidéo ci-dessus !

  • La Wallonie va se doter d’une grille indicative des loyers pour les logements étudiants

    Lentement mais sûrement, le projet de grille indicative des loyers pour les logements étudiants fait son chemin en Wallonie. Une étape importante vient d’être franchie.

    student room

    La commission Logement du parlement wallon a approuvé, le 9 avril dernier, un projet de décret insérant un article dans le texte relatif au bail d’habitation afin d’habiliter le gouvernement wallon à arrêter une grille indicative des loyers pour les logements destinés aux étudiants.
     
    Le texte a été adopté à la quasi-unanimité, seul le PTB s’étant abstenu. “Selon le MR, cette grille indicative existe depuis 2019. Aujourd’hui, on voit le résultat au bout de cinq ans : les loyers n’ont jamais été aussi élevés et aussi impayables. Preuve qu’une grille indicative ne sert strictement à rien”, a expliqué le député communiste hennuyer John Beugnies.
     
    Les défenseurs du projet expliquent pour leur part que cette grille indicative servira de cadre de référence dans la relation entre le propriétaire-bailleur et le locataire étudiant. Elle permettra notamment d’objectiver le niveau des loyers, de tempérer l’augmentation des nouveaux baux et de mieux circonscrire la typologie des logements étudiants en prenant en compte les loyers pratiqués sur ce segment particulier du parc locatif.
     
    En outre, les catégories de logement seront déterminées en fonction du type de bâtiment ou d’habitat, de l’époque de sa construction, de sa performance énergétique ou encore du niveau de partage des locaux sanitaires. Les loyers indicatifs tiendront également compte de caractéristiques de confort ou d’équipement répondant aux standards minimaux d’un logement destiné aux étudiants.
  • Spectaculaire chute des ventes immobilières en ce premier trimestre 2024

    Le marché immobilier belge fait face à une spectaculaire baisse des ventes en ce premier trimestre de 2024 ! Les prix ne suivent toutefois pas la même évolution, rapporte le baromètre des notaires…

    notary

    Lors de ce premier trimestre de 2024, le marché immobilier belge a connu une contraction des transactions de 7,3% par rapport à l’année précédente. Cette baisse est particulièrement prononcée en Flandre, qui représente 61% du marché (contre 7% pour Bruxelles et 33% pour la Wallonie). En effet, au nord du pays, les ventes ont diminué de 8,8%. La tendance à la baisse s’inscrit donc dans la durée : « En 2023, il y a eu environ -15% de ventes en moins en Belgique par rapport à 2022 », se souvient Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de notaire.be. « Au premier trimestre de cette année, la tendance reste négative. »

    Si la Flandre enregistre la plus grosse baisse à la l’échelle nationale, la Wallonie n’est pas trop loin derrière, avec un recul de 6,5 % des ventes. A Bruxelles, en revanche, les chiffres sont plutôt stables avec un tassement de 0,8 %.

  • Evolution du prix des appartements en Belgique : la fête est finie ?

    La folle hausse des prix qu’a connue le secteur immobilier en période post-covid semble bel et bien révolue. Cette fois, le marché retrouve une certaine stabilité, nous rapporte le baromètre immobilier de ce premier trimestre 2024…

    appartment
    Francesca Tosolini

    En dépit de ventes qui chutent spectaculairement, le prix moyen des appartements a augmenté de 1,3% au premier trimestre 2024, atteignant 268.256 euros. En tenant compte de l’inflation, on peut considérer que les prix ont baissé de 1% !

    Les régions face à des dynamiques variées

    La Wallonie a connu une baisse significative des prix, avec des appartements se vendant à des prix inférieurs (192.265 euros en moyenne) de 3,4% à ceux de 2023. À Bruxelles, les prix ont légèrement augmenté, reflétant une hausse de 3% (288.878 euros). Et en Flandre ? Les prix ont augmenté de 1,2 %, pour atteindre 279.811 euros. Bref, on peut clairement parler de stabilité, ce qui n’est pas si mal quand on considère la chute du nombre de ventes assez spectaculaire, annoncée à plus de 7% dans tout le pays !

  • Crédit immobilier : des conditions enfin plus souples en Europe ?

    Les conditions très strictes qui prévalent actuellement pour l’octroi de crédit plombent le marché immobilier et notamment les primo-acquéreurs. Toutefois, il se pourrait bien que le vent tourne !

    bank manager

    Un souffle d’optimisme ?

    « Pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2021, les banques ont rapporté un assouplissement modéré de leurs critères d’octroi de crédits pour l’achat d’un logement » rapporte la BCE. Environ 6% des banques auraient déjà desserré leurs critères. Pour la BCE, cet assouplissement est dû à « une meilleure tolérance au risque ». A noter que pour les prêts aux entreprises, les conditions d’octroi du crédit ont connu un nouveau (léger) durcissement.

    Et à l’avenir ?

    Les banques s’attendent à des conditions d’octroi « inchangées pour les prêts aux ménages », aussi bien dans le domaine de l’immobilier que de la consommation. En revanche, la bonne nouvelle, c’est que les taux devraient baisser à partir du mois de juin…

  • Immobilier : le Belge préfère-t-il investir chez lui qu’ailleurs ?

    En 2023, le nombre de Belges acquérant une propriété à l’étranger a connu une diminution significative, révèlent les données du SPF Finances via De Zondag. Si 6.264 individus ont franchi le pas cette année, ils étaient 9.024 en 2022 !

    villa spain
    Pascal Habermann

    La majorité des acheteurs, soit six sur dix, ont jeté leur dévolu sur la France ou l’Espagne. Le reste des acquisitions se disperse à travers 86 autres pays, illustrant une belle diversification des intérêts immobiliers belges ! L’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Pologne, la Grèce, l’Allemagne, la Roumanie et le Royaume-Uni viennent compléter le top 10 des destinations privilégiées.

  • Nouvelles constructions : la baisse va-t-elle durer ?

    La construction résidentielle en Belgique connaît un net ralentissement, avec une diminution notable du nombre de permis de bâtir octroyés en 2023.

    worksite

    En 2023, le secteur de la construction résidentielle en Belgique a enregistré un recul, avec seulement 25.477 permis de bâtir octroyés pour de nouvelles constructions. Cette tendance à la baisse, marquant un recul de 11,15% par rapport à 2022 ! L’office statistique belge Statbel a légèrement relativisé cette contraction, rappelant que 2021 fut particulièrement fructueuse.

    Une tendance nationale

    Cette régression touche toutes les régions du pays sans exception. En Flandre, le nombre de permis délivrés a chuté à 19.035, en Wallonie à 6.312, et à Bruxelles, la baisse s’est également confirmée avec seulement 129 permis octroyés.

    Rénovation vs construction neuve

    Par ailleurs, une évolution notable se dessine depuis plusieurs années : le nombre de permis pour la rénovation de bâtiments résidentiels dépasse généralement celui des nouvelles constructions. Ce phénomène, qui s’est brièvement inversé entre 2018 et 2019, a même atteint un pic à la fin 2021 et au début 2022.

    Préférence pour les appartements

    Depuis 2003, une autre tendance s’affirme : la préférence pour la construction d’appartements neufs au détriment des habitations unifamiliales.